Le vieillissement de la population, l’allongement de l’espérance de vie, le ralentissement de la croissance et l’accroissement du chômage provoquent un grand déséquilibre entre les actifs et les retraités et les cotisations ne cessent de diminuer. Pour l’ensemble de ces raisons, il est fortement conseillé d’évaluer la rente dont on disposera et de commencer à préparer un complément retraite le plus tôt possible.
1) MIEUX PRÉPARER SA RETRAITE
Pour l’ensemble des retraités, la pension dont ils bénéficient est inférieure aux revenus perçus au cours des années de travail. Pour certaines personnes, cette perte peut avoir des conséquences importantes et entrainer une chute de leur niveau de vie. De plus, ces dernières années, notre système de retraite s’est grandement affaibli. Face à cette situation, de plus en plus de personnes réfléchissent à diverses alternatives, pour mieux faire face à cette situation. Certains misent ainsi sur les compléments de retraite. Zoom sur les différents types de solutions.
2) UN LARGE CHOIX D’OPTIONS S’OFFRE À VOUS
Préparer un complément retraite consiste, pendant sa vie professionnelle, à mettre en œuvre une épargne sur le long terme, afin de bénéficier de revenus complémentaires une fois que l’on cesse de travailler. Pour ce faire, il existe plusieurs solutions. Certaines cependant sont réservées à certaines catégories socioprofessionnelles. Il est donc important d’opter pour l’option la mieux adaptée à son âge, à sa capacité d’épargne, à son statut professionnel et à la fiscalité.
-
a) Le Plan d’Epargne Retraite Populaire
Accessible à tous les particuliers, le plan d’épargne retraite populaire (PERP) est un produit d’épargne à long terme qui permet d’obtenir, à partir de l’âge de la retraite, un revenu régulier supplémentaire. Le capital constitué est reversé sous forme d’une rente viagère. Il peut également être reversé sous forme de capital, à hauteur de 20 % de sa valeur de rachat.
Avantage supplémentaire, les versements effectués sur un PERP sont déductibles annuellement du revenu imposable (dans la limite de 10% du revenu net professionnel de n-1 retenu dans la limite de 8 x PASS1 de n-1).
1 Plafond Annuel de la Sécurité Sociale. Plafond en 2018 : 39 732euros.
-
b) Le Plan d’Epargne Retraite Collectif (PERCO)
Il permet au salarié au sein de son entreprise de se constituer une épargne, accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou, si l’accord collectif le prévoit, sous forme de capital.
Le PERCO peut accueillir votre participation, votre intéressement, et même des versements volontaires (limités à 25% de votre salaire brut annuel). L’employeur complétera votre apport par un abondement représentant au maximum le triple de vos versements volontaires1. Atout non négligeable l’abondement, la participation et l’intéressement (sous conditions) ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Des prélèvements sociaux peuvent être dus selon la nature des versements.
A noter : ce dispositif n’est pas systématiquement mis en place dans toutes les entreprises, il n’est accessible que si l’employeur le propose.
1 L’abondement de l’employeur est limité à 16% du PASS2 auquel s’ajoute 8% du PASS (plafond dans le cadre du PEE/PEI), soit un maximum de 9 933 € en 2018.
2 Plafond Annuel de la Sécurité Sociale. Plafond en 2018 : 39 732 euros.
-
c) Le contrat de type « article 83 »
C’est un contrat d’assurance souscrit par une personne morale ou un chef d’entreprise en vue de l’adhésion obligatoire de l’ensemble du personnel salarié ou de certaines catégories de salariés.
Il existe 3 types de cotisations :
- celles versées obligatoirement par l’entreprise, dont le montant est défini pour chaque catégorie de personnel au moment de la signature de l’accord.
- celles éventuellement prises en charge par les salariés, en fonction de ce qui est prévu dans l’accord collectif et de la part financée par l’entreprise. Les primes prévues par l’accord doivent alors obligatoirement être versées ;
- celles versées de façon volontaire et facultative par les salariés.
Les sommes sont obligatoirement bloquées jusqu’au départ en retraite. Le contrat est dénoué sous forme de rente viagère dont le montant est notamment fonction du capital atteint au moment du départ à la retraite.
Il est impossible de dénouer le contrat par le paiement d’un capital.
d) Le contrat Madelin
Il permet aux travailleurs non-salariés (TNS) de se constituer une retraite complémentaire et de bénéficier de garanties de prévoyance (maladie, maternité, incapacité de travail, invalidité, décès, dépendance) et perte d’emploi subie.
Le contrat Madelin permet de constituer un véritable plan retraite. Le montant des versements réguliers est fixé à l’ouverture du contrat. Les versements sont, une fois déterminés, obligatoires. Vous pouvez compléter vos versements réguliers par des versements exceptionnels dont vous choisissez librement le montant.
Le contrat Madelin possède un avantage fiscal : les primes versées sont déductibles annuellement du bénéfice imposable (dans la limite de 10 % du bénéfice imposable plafonné à 8 PASS1 + 15 % du bénéfice imposable compris entre 1 et 8 PASS1).
1 Plafond Annuel de la Sécurité Sociale. Plafond en 2018 : 39 732 euros.
Chacun de ces dispositifs offre des avantages et des inconvénients et il s’avère donc utile d’avoir recours à un cabinet de gestion de patrimoine pour vous aider.